L'enquête fait suite aux scénarios de prospective sectorielle que
l’Observatoire avait élaborés en 2010. Sur le plan méthodologique, dix
groupes de travail regroupant une centaine de professionnels du secteur
se sont réunis de mai à septembre 2011. Une démarche pilotée par
Jean-Marie Charon, sociologue spécialiste des médias.
Constat initial : les défis à relever dans ce secteur sont essentiellement liés au développement du multimédia. “Internet nécessite de réinventer les contenus et les modes d’organisation de la presse”, souligne Nathalie Barret, chef de projet de l’Observatoire des métiers de la presse.
Évolution
marquante liée à Internet, le journaliste se rapproche aujourd’hui de
son lecteur, en publiant ses commentaires, en le faisant participer ou
en suivant les réseaux sociaux. Peu à peu, la logique de proximité
s’amplifie.
Côté
rythme, la périodicité a laissé place sur Internet au flux permanent
d’informations. Les contraintes techniques conduisent à aborder les
contenus différemment, à travers des espaces plus fermés, des textes
plus courts et davantage d’images. “La presse doit inventer de nouvelles mises en scène de l’information”, remarque Nathalie Barret. Des temps de vérification et de “labellisation” de l’information s’avèrent aussi nécessaires.
Conséquences
en matière d’organisation : certaines professions (développeurs et
designers numériques, documentalistes multimédia, infographistes,
animateurs d’audience...) vont désormais travailler directement au sein
des équipes éditoriales. Nathalie Barret observe : “On va assister à une
hybridation des métiers qui vont se recomposer”.
En
parallèle, la presse est amenée, de plus en plus, à faire appel à des
compétences extérieures (pigistes, infographistes, photographes...), à
travers des “réseaux professionnels lâches” ou des contributions
occasionnelles (blogueurs).
Consultez le rapport complet sur le site de l’Observatoire des métiers de la presse : www.metiers-presse.org
L’Observatoire des métiers de la presse vient de mener une étude prospective sur l’évolution des compétences et des activités dans ce secteur.