Dans un avis intitulé “Intégrer dans une économie de sous-emploi”, remis le 12 juin au Premier ministre, le Haut Conseil à l'intégration (HCI) fait le point sur la situation des immigrés au regard de l'emploi en France. Il préconise une série de mesures pour améliorer leur intégration et leur employabilité. Ces propositions concernent notamment l'accès à la formation des travailleurs immigrés et la prévention des discriminations dans les entreprises.
Une inadéquation entre la demande d’emploi et l’offre
“La situation des immigrés, au regard de l'emploi, est marquée par une forte inadéquation de la demande d’emploi par rapport à l'offre”, observe le HCI. Au sujet des salariés immigrés non francophones, il rappelle que l’un des objectifs de la loi de 2004 relative à la formation professionnelle continue est “de permettre à tout salarié de pouvoir suivre, à son initiative, une formation rémunérée en français.” Le Haut Conseil recommande d'établir un bilan d'application de ce dispositif et de créer une obligation d'information annuelle du comité d'entreprise dans toutes les entreprises (de plus de dix salariés) comprenant des salariés immigrés non francophones.
Des modules courts de formation
En
direction des publics peu qualifiés, en particulier des femmes, le HCI
préconise de développer des modules courts de formation permettant
d'acquérir des "unités de valeur" pouvant déboucher sur une
qualification. “C'est, en outre, dans ce contexte professionnel que
l'apprentissage du français se révèle le plus efficace”, souligne-t-il.
Quant
aux primo-arrivants, le Haut Conseil suggère de mettre l’accent, dès
l'accueil sur le territoire, sur l'aide à la recherche d’emploi, par une
séquence d'information collective permettant de connaître les outils d'accès à l'emploi (rédaction d'un CV, conduite d'entretien,
recherche d'emploi).